L’Ontario lance une demande de propositions pour un système d’auto-exclusion des paris sportifs

Alors que les opérateurs offrent leurs propres outils d’auto-exclusion aux clients, dans un marché concurrentiel comme celui de l’Ontario, il existe une armée de bookmakers parmi lesquels choisir.

20 mars 2024 • 17 h 27 HE

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Une agence gouvernementale de l’Ontario cherche un moyen de permettre aux parieurs sportifs et aux joueurs de casino concernés de la province la plus peuplée du Canada de s’interdire relativement facilement tout site Web réglementé.

iGaming Ontario (iGO) a annoncé mercredi qu’elle avait publié un appel d’offres pour une « solution d’auto-exclusion centralisée » basée sur un logiciel en tant que service et qu’elle accepterait les offres jusqu’au 24 avril.

« Le partenariat avec iGO sur ce projet pluriannuel offre une opportunité unique et passionnante aux organisations avant-gardistes et innovantes prêtes à avoir un impact positif durable sur le paysage du jeu en ligne en Ontario », a déclaré l’agence dans un communiqué de presse.

Un et c’est fait

C’est grâce à iGO que l’Ontario permet aux exploitants privés de casinos en ligne, de paris sportifs et de salles de poker d’agir légalement contre les résidents (bien que cette légalité soit contestée devant les tribunaux). Le marché concurrentiel des jeux en ligne de la province, le premier du genre au Canada, a été lancé en avril 2022 et a depuis accueilli des dizaines d’opérateurs et de sites.

La mise en place du cadre réglementaire a nécessité des mois de travail et la surveillance des opérateurs est en cours. Cela dit, un système centralisé d’auto-exclusion figure sur la liste des choses à faire d’iGO depuis le lancement du marché des jeux en ligne, et il est resté MIA alors que le jeu en ligne en Ontario a explosé.

L’auto-exclusion est un outil utilisé pour aider une personne ayant des problèmes de jeu problématique à éliminer ces risques en ne s’autorisant pas du tout à parier.

Alors que les opérateurs offrent leurs propres outils d’auto-exclusion aux clients, dans un marché concurrentiel comme celui de l’Ontario, il existe une armée de bookmakers parmi lesquels choisir. Un système centralisé d’auto-exclusion pourrait permettre à un parieur de s’interdire de jouer sur un site Web et de faire en sorte que cette interdiction prenne effet sur n’importe quel site réglementé de la province.

« Un programme d’auto-exclusion centralisé nécessite un effort intégré sur toutes les plates-formes d’opérateurs et systèmes technologiques réglementés de l’Ontario, tout en garantissant que la vie privée des joueurs est protégée par un programme sécurisé et confidentiel », a déclaré iGO à Covers l’année dernière. « En conséquence, le programme d’auto-exclusion centralisé s’appuie sur les meilleures pratiques identifiées dans la recherche universitaire et sur les enseignements tirés des juridictions internationales grâce aux programmes d’auto-exclusion des jeux sur Internet multi-opérateurs. »

Il existe désormais environ 50 opérateurs sur le marché concurrentiel des jeux en ligne en Ontario, et ces sociétés proposent environ 70 sites Web différents pour les jeux de casino en ligne, les paris sportifs et le poker.

Pour le trimestre terminé le 31 décembre, 17,2 milliards de dollars ont été misés sur ces sites par 1,2 million de comptes de joueurs actifs en Ontario, selon iGO. Cela s’est traduit par 658 millions de dollars de revenus totaux liés aux jeux, dont environ 20 % ont été conservés par la province.

Que les enchères commencent

Un avis de proposition de marché pour le système centralisé d’auto-exclusion a été publié par iGO en novembre. Un appel d’offres formel a été publié mercredi et restera ouvert jusqu’à la fin de la journée de travail du 24 avril.

Le soumissionnaire retenu pour le contrat d’auto-exclusion développera un système pour iGO qui « (s’)intègre de manière transparente à tous les systèmes des opérateurs de jeux en ligne de l’Ontario, y compris le site de jeux en ligne de la Société des loteries et des jeux de l’Ontario (OLG) » et « (fournit) toute personne de 19 ans et plus ayant un accès facile pour créer et gérer son profil d’auto-exclusion », explique iGO.

Celui qui sort vainqueur du processus d’appel d’offres doit également mettre en œuvre des « processus de vérification de l’identité, d’enregistrement, de renouvellement et de réintégration de Know Your Customer (KYC) qui sont intuitifs, simples et offrent des informations à l’appui ».

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