Les trois premières années du marché ontarien des jeux en ligne devraient rapporter à la province environ 423 millions de dollars de nouveaux revenus.
Les jeux de hasard en ligne proposés par les opérateurs du secteur privé en Ontario génèrent déjà plus de 100 millions de dollars de revenus par an pour la province la plus peuplée du Canada.
Les premiers pas de l’Ontario sur le marché concurrentiel des jeux en ligne, lancés en avril 2022, ont été décrits dans le budget 2024 publié la semaine dernière par le ministre des Finances Peter Bethlenfalvy.
Le document de plus de 200 pages montre qu’iGaming Ontario (iGO), l’agence gouvernementale par l’intermédiaire de laquelle les paris sportifs privés en ligne et les casinos Internet peuvent faire des affaires dans la province, a généré 87 millions de dollars de revenus pour le gouvernement en 2022-2023. Le budget prévoit également qu’iGO rapportera 162 millions de dollars à la province en 2023-2024 et 174 millions de dollars en 2024-2025. L’exercice financier de l’Ontario commence le 1er avril et se termine le 31 mars.
En d’autres termes, les trois premières années du marché des jeux en ligne en Ontario devraient rapporter à la province environ 423 millions de dollars de nouveaux revenus. Le deuxième anniversaire du lancement sur le marché aura lieu le 4 avril de cette année.
Selon le budget provincial de la semaine dernière, les trois premières années du marché concurrentiel du jeu en ligne en Ontario devraient se traduire par environ 423 millions de dollars de nouveaux revenus pour le gouvernement Ford (iGO est l’agence qui perçoit ces revenus) :https://t. co/i63kSTLaNr pic.twitter.com/koXLrePBCD
– Geoff Zochodne (@GeoffZochodne) 1 avril 2024
Ces revenus proviennent presque entièrement des revenus que les opérateurs de paris sportifs et de casinos mobiles tels que BetMGM, DraftKings et FanDuel gagnent auprès des résidents de l’Ontario et les partagent avec le gouvernement provincial. La répartition entre iGO et les opérateurs est d’environ 20/80, ce qui signifie que la province conserve environ 20 cents de chaque dollar de revenus générés par le marché concurrentiel des jeux en ligne.
Par exemple, entre le 4 avril 2022 et le 31 mars 2023, iGO a signalé que 35,5 milliards de dollars avaient été misés en Ontario via des sites de paris sportifs, de casino et de poker du secteur privé. Cela s’est traduit par 1,4 milliard de dollars de revenus totaux liés aux jeux, dont environ 20 % étaient censés revenir à la province.
Cependant, iGO dépensait également de l’argent pour fonctionner au cours de la première année du marché iGaming. Le rapport annuel de l’agence pour 2022-23 montre qu’elle a reçu près de 1,26 milliard de dollars de revenus de jeux, puis a versé 1 milliard de dollars aux opérateurs. iGO a ensuite payé 133,7 millions de dollars en taxes de vente, 8,8 millions de dollars en salaires et avantages sociaux et 4,7 millions de dollars en frais généraux de fonctionnement et d’administration, entre autres.
Le bénéfice net de l’agence était de 96,2 millions de dollars pour 2022-2023, mais elle a également subi une perte de 8,7 millions de dollars du 6 juillet 2021 au 31 mars 2022, lorsqu’elle était en cours de création et se préparait à lancer le marché concurrentiel de l’iGaming, mais pas encore. recevoir des revenus de jeu.
Soustrayez la perte de 8,7 millions de dollars des 96,2 millions de dollars de revenu net pour 2022-2023 et vous obtenez 87,5 millions de dollars, soit approximativement ce qui est déclaré dans le budget 2024 de la province pour cette année-là. iGO a déclaré que sa contribution totale à la province, y compris la taxe de vente, s’élevait à 145,7 millions de dollars pour 2022-2023.
Gagnant/gagnant !
Les revenus d’iGO pour la province n’incluent pas non plus les contributions de la Société des loteries et des jeux de l’Ontario (OLG), qui appartient au gouvernement, qui sont substantielles. Selon le budget, OLG a généré 2,5 milliards de dollars de bénéfices à la province en 2022-2023 (ce qui comprendrait les produits de ses activités de casino et de loterie physiques, en plus de son site de jeu en ligne), et la société devrait générer près de 2,4 milliards de dollars de revenus pour 2023-2024 et 2,6 milliards de dollars en 2024-25.
Tout ce qui précède suggère que la province réalise une part petite mais importante des revenus des entreprises de paris sportifs et de jeux de casino de l’Ontario, bien que loin de ce que la province tire des impôts et d’autres sources de financement.
Néanmoins, le secteur des jeux d’argent s’est développé dans la province depuis le lancement du marché compétitif de l’iGaming en 2022, puisqu’il existe désormais une cinquantaine d’opérateurs proposant des paris sportifs, des machines à sous, des jeux de table et du poker via une 70aine de sites Internet. Auparavant, le seul exploitant autorisé de jeux de hasard en ligne en Ontario était OLG.
Une partie de tout l’argent misé sur ces sites se retrouve dans les coffres de la province, et les jeux de hasard pourraient faire partie des efforts du gouvernement provincial pour revenir dans le noir. Entre autres choses, le plan de dépenses de 214,5 milliards de dollars de Bethlenfalvy prévoit un déficit de 9,8 milliards de dollars pour l’exercice qui se terminera le 31 mars 2025.
Un morceau petit mais important
Dans l’avant-propos du plan financier, Bethlenfalvy a déclaré que l’actuel gouvernement progressiste-conservateur « reconstruit » l’économie de la province après des années de prétendues « négligence et mauvaise gestion » sous les administrations précédentes.
« Mais nous savons qu’il y a encore du travail à faire et, à une époque de taux d’intérêt élevés et d’incertitude économique mondiale, il est plus important que jamais de maintenir les coûts à un niveau bas », a déclaré le ministre. « C’est pourquoi notre gouvernement refuse de ralentir notre travail de reconstruction de cette province et c’est pourquoi nous refusons d’imposer des coûts et des taxes supplémentaires aux familles, aux entreprises et aux municipalités.
Les revenus annuels du gouvernement de l’Ontario devraient atteindre 226,6 milliards de dollars en 2026-2027, contre 205,7 milliards de dollars cette année. Le gouvernement met également de côté 1 milliard de dollars cette année comme réserve, c’est pourquoi le déficit budgétaire anticipé est de 9,8 milliards de dollars et non de 8,8 milliards de dollars.
Parmi les projections de revenus, on note que les revenus des entreprises publiques (telles que iGO et OLG) tomberont à 6,8 milliards de dollars cette année, contre 7,3 milliards de dollars l’année dernière, avant de grimper à 8 milliards de dollars en 2025-2026, puis de diminuer légèrement à nouveau en 2026-2027. à 7,8 milliards de dollars.