Le mois dernier, Médias d’information Canada a publié un rapport attaquant Google pour le déclin de ses activités et exigeant que nous payions pour l’inclusion des résultats d’actualités dans la recherche Google. Même si nous encourageons le débat actuel sur la façon dont l’information peut prospérer dans un monde numérique, le rapport de Médias d’information Canada contient un certain nombre d’affirmations qui sont soit infondées, soit incorrectes. Et nous aimerions remettre les pendules à l’heure.
La perturbation du modèle économique des journaux n’a pas été provoquée par Google.
C’est l’émergence d’Internet, et non de Google, qui a bouleversé l’industrie de l’information. Il y a plusieurs décennies, les contenus non liés à l’actualité, comme les petites annonces, les contenus de mode et de style de vie, représentaient la part du lion des revenus des médias traditionnels. Les petites annonces représentaient à elles seules environ 30 %. Mais Internet a introduit de nouveaux sites et services qui ont éloigné le public des journaux, ce qui a eu un impact sur leurs revenus. Internet a modifié nos comportements et le modèle économique des éditeurs bien avant la création de Google, rendant plus difficile la génération de revenus provenant uniquement des informations. Il s’agit d’une évolution du marché de l’information, et non du fait d’une seule entreprise.
Les dollars de publicité numérique ne sont pas contrôlés par Google.
Google ne fixe pas les prix des annonces. Les tarifs publicitaires sont déterminés par des enchères en temps réel organisées par de nombreuses sociétés différentes qui permettent au marché d’établir des prix appropriés. Les entreprises fixent en fin de compte le montant qu’elles sont prêtes à payer pour une publicité. Cela a été une aubaine pour les petites entreprises qui, historiquement, ne pouvaient pas se permettre de faire de la publicité imprimée. L’année dernière seulement, les produits de recherche et de publicité de Google ont contribué à générer 23 milliards de dollars d’activité économique annuelle pour plus de 500 000 entreprises au Canada, soit l’équivalent de 1,1 % du PIB total du Canada.
Nos plateformes publicitaires permettent aux éditeurs de toutes tailles de gagner de l’argent en ligne.
Médias d’information Canada affirme que jusqu’à la moitié des revenus provenant de la publicité display sont conservés par les fournisseurs de technologie publicitaire. Nous ne pouvons pas parler au nom des nombreuses autres entreprises dans ce domaine, mais ce n’est pas le cas de Google. Même lorsque les spécialistes du marketing et les éditeurs choisissent d’utiliser nos outils publicitaires, ce sont les éditeurs qui reçoivent la plus grande partie de l’argent. En fait, en 2019, lorsque les annonceurs utilisaient nos produits pour acheter des annonces par programmation auprès d’éditeurs sur Google Ad Manager, les éditeurs conservaient plus de 69 % des revenus. Et les éditeurs conservent encore plus de revenus lorsqu’ils vendent directement aux annonceurs utilisant notre plateforme.
Google ne vole pas le contenu des éditeurs d’actualités.
Médias d’information Canada nous a accusés de « voler » du contenu d’actualité, mais la façon dont la recherche Google connecte les gens aux articles d’actualité n’est pas différente de la façon dont nous vous connectons à n’importe quel autre site Web en ligne. Nous ne fournissons pas le contenu, juste un lien et parfois un petit extrait de l’article pour donner un aperçu aux utilisateurs. Et les agences de presse peuvent refuser d’être incluses, conserver les liens mais supprimer les aperçus, et bien plus encore. C’est ainsi que fonctionnent les autres moteurs de recherche et Internet en général. Même si les éditeurs reçoivent du trafic provenant de nombreuses sources différentes, nous en avons envoyé plus de 5 milliards de visites chez les éditeurs de presse canadiens l’année dernière – sans frais – en aidant les éditeurs à gagner de l’argent en diffusant leurs propres publicités auprès de ces visiteurs ou en convertissant les personnes en nouveaux abonnés payants. Ce trafic a généré un estimé Une valeur de 500 millions de dollars.
La proposition de Médias d’information Canada nuirait à la recherche Google pour les Canadiens.
Pour maintenir la confiance de nos utilisateurs, nous apportons de nombreuses modifications à nos algorithmes pour résoudre les problèmes de sécurité et nous défendre contre les acteurs malveillants qui tentent de « jouer » avec les classements de recherche Google. Médias d’information Canada propose que Google donne aux éditeurs de nouvelles un aperçu des modifications apportées à notre algorithme, leur permettant ainsi d’influencer nos résultats de recherche afin d’obtenir un placement privilégié des liens vers leur contenu, quels que soient les souhaits de nos utilisateurs. Nous ne faisons cela pour personne. Leur proposition ralentirait également le déploiement d’importantes mises à jour de sécurité des produits, car nous devrions fournir aux éditeurs un préavis de 28 jours en cas de modification de l’algorithme, ce qui mettrait en danger la sécurité et l’intégrité de la recherche. Les exigences de Médias d’information Canada leur donneraient un avantage injuste sur tous les autres sites Internet et saperaient la confiance dans la recherche Google.
Google prend en charge la diversité des éditeurs : grands, petits, anciens et nouveaux.
Nous construisons des produits pour mettre en valeur le contenu local et les reportages originaux. Nous envoyons du trafic vers plus de 2 000 sites d’information canadiens. Nous proposons des outils tels que S’abonner avec Google pour mieux faciliter la vente d’abonnements. Nous avons lancé la Google News Initiative, dans le cadre de laquelle nous avons formé plus de 1 000 journalistes canadiens sur la manière de s’adapter à l’ère numérique. En outre, nous avons lancé un programme de financement de l’information d’un milliard de dollars qui permettra d’obtenir des licences de contenu directement auprès d’éditeurs du monde entier.
Google pense qu’il existe une voie à suivre.
Alors que certains médias traditionnels ont connu des difficultés parce qu’ils ont mis du temps à adapter leurs activités à l’économie Internet, d’autres éditeurs sont à la pointe de l’innovation. Le Globe & Mail est un leader mondial du journalisme numérique, remportant des prix de l’industrie grâce à une offre d’informations numériques florissante et croissante. Village Media est un éditeur de nouvelles exclusivement numérique qui réinvente les nouvelles locales en exploitant des dizaines de sites rentables à travers le Canada pour devenir une source d’information populaire pour les communautés canadiennes. Non, le secteur de l’information n’est plus le même qu’il y a plusieurs décennies. Les Canadiens innovateurs améliorent les choses.
Nous restons concentrés sur la recherche d’une solution équitable pour tous, qui protège le fonctionnement de Search pour les millions de Canadiens et d’entreprises locales qui l’utilisent quotidiennement. Nous continuerons à construire des partenariats innovants et à rechercher des solutions durables avec les éditeurs. Nous sommes optimistes quant à l’avenir et inspirés par l’innovation dans le journalisme canadien. Nous continuerons de travailler ensemble pour assurer un avenir fier au journalisme canadien.